Des représentants des fidèles parisiens attachés à la liturgie traditionnelle ont rencontré Mgr Ulrich

Des représentants des fidèles parisiens attachés à la liturgie traditionnelle ont rencontré Mgr Ulrich

Nos amis du Collectif Sainte Geneviève nous ont adressé le communiqué publié récemment à la suite d’une rencontre de fidèles parisiens attachés à la liturgie traditionnelle avec l’Archevêque de Paris Monseigneur Laurent Ulrich.

L’importance de cette rencontre est double. Elle tient tout d’abord à la place qu’occupe l’archidiocèse de Paris dans l’Eglise en France : une rencontre de l’archevêque à la demande des fidèles pour évoquer la question de la messe traditionnelle est un fait qui vaut pour l’ensemble des évêques : ce qu’a fait l’archevêque de Paris, tous devraient pouvoir le faire.

L’autre aspect significatif de cette rencontre tient au contexte dans lequel elle intervient. Monseigneur Ulrich est le premier à avoir signé une lettre de mission pour un prêtre de la Fraternité Saint Pierre en ministère à Paris. Jusqu’à maintenant prévalait une ambiguïté volontaire de la part des autorités, qui suivaient l’apostolat des prêtres de l’institut via des interlocuteurs du diocèse sans assumer officiellement leur présence. Quelques mois après cette décision hors norme (la présence à Paris d’un institut Ecclesia Dei avait été « exclue » par Monseigneur Lustiger et ses successeurs avaient continué d’appliquer cette exclusion), l’archevêque rompt une nouvelle digue et reçoit une délégation de fidèles.

Une fois ces points positifs soulignés, il faut évoquer l’envers de la médaille. Il a fallu huit mois et de nombreux courriers sans réponse pour que l’archevêque consente à recevoir une délégation de fidèles. Il a fallu provoquer une rencontre lors d’un déplacement de l’archevêque dans une paroisse parisienne pour qu’une date soit fixée. Plutôt que d’entreprendre des démarches individuelles (chacun prêchant pour sa paroisse), il a semblé naturel d’envisager un regroupement d’associations dans un collectif pour traiter les questions au niveau du diocèse. Finalement, trois fidèles ont pu être reçus, représentant les principales paroisses de Paris où est célébrée la liturgie traditionnelle mais aussi les paroisses où elle a été supprimée à la suite de Traditionis Custodes.

La rencontre a eu lieu, c’est un point positif. Les fidèles ont pu exprimer leurs demandes, Monseigneur Ulrich les a écoutés. En revanche, il n’a formulé aucune réponse… Cette rencontre n’a-t-elle servi à rien ? Il existe quelques signes timides de restauration d’une messe en semaine à l’église Sainte Odile un jour où elle a été supprimée. Le sacrement de confirmation sera célébré dans le rite traditionnel à l’église Saint Eugène, mais pas par un successeur des apôtres, comme il était souhaité. L’archevêque s’est engagé à transmettre au Saint Père l’expression de la souffrance des fidèles victimes des restrictions apportées à leur vie spirituelle et sacramentelle par Traditionis Custodes. Voilà, à peu de chose près, les résultats de ce rendez-vous pour lequel les fidèles restent en attente des réponse que Monseigneur Ulrich voudra donner aux quatre points exprimés dans le communiqué ci-dessous…

Mais une dynamique est lancée : dans un diocèse aussi grand que Paris, les fidèles attachés à la liturgie traditionnelle s’organisent. Bien intégrés dans leurs paroisses, ils ont franchi une étape dans l’expression collective de leurs besoins spirituels vis-à-vis de leur pasteur. C’est la ligne que défend l’Union Lex Orandi. Nous prions pour la fécondité de leur initiative et aux intentions du diocèse de Paris.

Communiqué du collectif Sainte Geneviève

Le 1er mars 2023, trois représentants du collectif Sainte-Geneviève ont été reçus, à leur demande, par Monseigneur Ulrich, Archevêque de Paris. Après plusieurs démarches, c’est la première fois qu’un échange avait lieu entre des catholiques parisiens attachés à la liturgie traditionnelle et leur archevêque depuis les restrictions imposées par Mgr Aupetit en septembre 2021.

Le collectif Sainte-Geneviève qui rassemble des associations et collectifs de fidèles parisiens attachés à l’usus antiquior du rite romain a soumis, de leur part, à l’archevêque, les demandes suivantes :

  • Rétablissement dans les églises paroissiales des messes supprimées ;
  • Accès libre à tous les sacrements dans leur forme traditionnelle ;
  • Absence de contrainte pour les prêtres diocésains et ceux des communautés traditionnelles qui voudraient célébrer dans le diocèse ;
  • Transmettre au Pape les souffrances générées par les restrictions apportées à la liturgie traditionnelle.

Le collectif demeure inquiet tout en gardant l’espérance. Il maintient sa volonté de poursuivre le dialogue avec les autorités diocésaines afin d’œuvrer ensemble pour la paix et le salut des âmes.

Collectif Sainte-Geneviève

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