Éditeur : Presses de la Délivrance
Témoignages recueillis par Philippe Pelissier
préface de Marcel Pérès et postface de Frédéric Guillaud
Le grand succès du pèlerinage de Chartres rappelle à tous que la liturgie traditionnelle est bien vivante et qu’elle attire de nombreux jeunes. Parallèlement, la hausse forte du nombre d’adultes et d’adolescents ayant reçu le baptême dans la nuit de Pâques est un phénomène désormais largement reconnu et analysé par les médias. Or, une part sensible de ces néophytes a choisi de recevoir le baptême dans la forme traditionnelle (à Paris plus de 10% !). Ces nouveaux catholiques nous démontrent ainsi que la messe traditionnelle est, non seulement bien vivante, mais en plus, qu’elle est attirante.
Telle est la conclusion qu’on peut tirer de la lecture des témoignages recueillis dans ce petit livre : « ils sont entrés dans l’Eglise… par la voie de la liturgie latine » et qui décrivent les parcours de nombreux néophytes. Y sont joints également les témoignages de « recommençants » qui sont revenus à l’Eglise catholique alors qu’ils s’en étaient éloignés et assistent désormais à la messe célébrée selon le missel de 1962.
La parole a également été donnée à des prêtres de la Fraternité Sacerdotale Saint Pierre, de la Société de la Miséricorde Divine et de la paroisse parisienne de Saint-Roch qui, ayant reçu ces nouveaux fidèles, nous expliquent comment ils ont procédé pour les accueillir.
S’il n’y a pas de profil type du néophyte, on peut trouver quelques axes forts. Pour certains, on peut parler de démarche d’ordre émotionnel, les fidèles ressentant presque physiquement la présence réelle de Notre Seigneur sur l’autel, notamment grâce à la solennité et au silence de la consécration dans le rite traditionnel. Pour d’autres, le choix repose sur une base plus intellectuelle : les gestes du prêtre et des fidèles leur semblent plus précisément exprimer la doctrine catholique de l’Eucharistie – qui n’a pas été modifiée par les Pères Conciliaires.
L’esthétique est rarement mentionnée et toujours en second plan. Les néophytes ne vont pas à la messe traditionnelle comme on irait au concert !
On peut aussi noter deux autres éléments : d’une part, l’importance d’Internet. De nombreux candidats au baptême sollicitent les prêtres après avoir acquis déjà une bonne connaissance de la doctrine catholique par la consultation d’Internet et notamment des vidéos proposées par l’abbé Raffray ou le frère Paul-Adrien.
D’autre part, il n’existe pas de frontières liturgiques rigides et ceux qui optent pour la forme traditionnelle ont presque toujours pu assister à la messe « en français » et souvent sont conduits à fréquenter ces messes lors de déplacements ou de fêtes de famille. Préférer la liturgie traditionnelle ne signifie pas rejeter automatiquement la liturgie de Paul VI.
Divers par leurs origines comme par leurs milieux ou leurs parcours intellectuels et spirituels, ces néophytes sont fortement unis par leur amour du Christ. Leur démarche doit interpeller tous les « vieux » catholiques et notamment les prêtres et évêques.
En conclusion, nous citerons ces propos du pape Léon XIV : « Nous ne sommes vraiment l’Église du Ressuscité […] que s’il n’y a ni frontières ni divisions entre nous, si, dans l’Église, nous savons dialoguer et nous accueillir mutuellement en intégrant nos différences ».
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