Communiqué de Lex Orandi

A Saint-Germain-en-Laye, une décision de Mgr Crépy, Evêque de Versailles, a mis fin cet hiver à la tension qui durait depuis près de deux ans entre les fidèles attachés à la liturgie traditionnelle et la paroisse. Depuis le 19 mars, la solution trouvée entre les parties a fait la preuve de son succès. L’Union Lex Orandi s’était félicité de l’accord conclu. Nous sommes retourné voir les conditions de son application.

En 2019, l’église de Port-Marly, grosse paroisse proche de Saint-Germain-en-Laye, tenue par l’Institut du Christ-Roi, avait été en travaux pendant plus d’un an. Pendant ce temps, les fidèles avaient été accueillis dans une église inoccupée de Saint-Germain-en-Laye. Quand les travaux ont été terminés, un certain nombre de fidèles de Saint-Germain-en-Laye ont demandé le maintien de cette messe. Cela leur a été refusé. Un prêtre a alors accepté de célébrer une messe un peu clandestine, le dimanche matin, dans une chapelle inoccupée, une première fois d’abord, puis une deuxième, et ainsi de suite. Le diocèse s’en est aperçu et a fait fermer les portes de cette chapelle. La messe a alors continué d’être célébrée devant les portes closes, et les fidèles y assistaient dehors, même pour la messe de minuit ou la vigile pascale. En décembre 2022, Mgr Crépy a permis que les fidèles soient accueillis pour Noël dans une véritable église et puissent assister à la messe traditionnelle. Des discussions se sont poursuivies en janvier 2023, et un accord a finalement été conclu. Le dimanche 19 mars, à la chapelle des franciscaines de Saint Germain-en-Laye la communauté des fidèles attachés à la liturgie traditionnelle a été accueillie de manière stable, Monseigneur Crépy ayant confié aux prêtres de la paroisse la mission de célébrer chaque dimanche et fête selon le Missel de 1962.

Cette décision faisait suite à plusieurs mois de discussions avec Monseigneur Crépy, l’Abbé L’Hirondel, Curé de Saint Germain-en-Laye, et Monseigneur Marc Boulle, Vicaire Général et principal interlocuteur des représentants de l’association « Saint Germain Hors les Murs », affiliée à l’Union Lex Orandi. Alors que nous sommes sous le régime de Traditionis Custodes, un évêque diocésain a installé une communauté de fidèles attachés à la liturgie traditionnelle dans une chapelle paroissiale, desservie par des prêtres diocésains nommés par lui. Il subsiste des limitations à cet accueil (pas de messe en semaine, pas de catéchisme, une interruption de la messe les mois de juillet et d’août…), mais c’est une avancée notable, permise par la détermination des fidèles et la bonne volonté des clercs.

En trois mois et demi, l’assemblée des fidèles s’est renforcée. Elle compte en moyenne 140 personnes, dont de nombreux jeunes et enfants. Des fidèles de Saint Germain-en-Laye, qui ne fréquentait ni la messe en plein air, ni les messes célébrées ailleurs dans le diocèse selon le missel de 1962, ont rejoint les bancs de la chapelle des franciscaines. A la rentrée, il est prévu que la chorale s’étoffe et que des services se mettent en place pour favoriser l’implication du plus grand nombre.

Ce dimanche 2 juillet, la messe a donc été célébrée avant la trêve estivale prévue par l’accord. Il est dommage qu’une solution n’aie pas été trouvée pour éviter cette interruption du culte : il ne manque pas, en région parisienne, de prêtres remplaçants potentiels. Depuis le 19 mars, le curé de Notre-Dame des Armées a déjà assuré une célébration dominicale, et Monseigneur Boulle est venu plusieurs fois. Cette présence sacerdotale est le signe de l’attention portée par le diocèse à la communauté de Saint Germain-en-Laye. Monseigneur Boulle, en particulier, a été très actif pour favoriser l’établissement de liens de confiance entre la paroisse, le diocèse et les fidèles. Les vicaires de Saint Germain-en-Laye ont aussi fait preuve d’un grand zèle à célébrer selon le missel de 1962. Les fidèles, pour leur part, ont manifesté un esprit ecclésial incontestable.

Cette expérience démontre que là où vérité et charité s’embrassent, les pires obstacles peuvent être surmontés. La vérité concernant la demande légitime des fidèles a été reconnue. La charité entre les artisans de cet accord est le témoin de ce qu’il est voulu de Dieu. Rendons grâce au Cœur de Jésus et prions pour qu’à la rentrée, les dernières préventions ne soient plus qu’un lointain souvenir.

Union Lex Orandi

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