Les associations de fidèles attachés à la liturgie traditionnelle doivent se faire entendre

Au moment où les catholiques attachés à la liturgie traditionnelle sont mis à la porte des église paroissiales, l’Eglise entre dans un nouveau synode voulu par le Pape François pour la période 2021-2023. En octobre dernier, le Pape François a ouvert ce synode sur le thème « synodalité : communion, participation et mission », appelant les évêques du monde entier à consulter les baptisés de leur diocèse sur un certain nombre de sujets.

Le Pape François ne craignait pas de dire lors du dernier synode, en 2014, que dans « la synodalité (…), il faut dire tout ce que, dans le Seigneur, on se sent de devoir dire, sans peur de froisser, sans timidité ». Prenons au mot cette invitation. Toutes les associations de fidèles attachés à la liturgie traditionnelle doivent pouvoir tirer parti des synodes diocésains pour témoigner de ce qu’elles représentent dans leur diocèse et pour l’Eglise.

Il s’agit de :

  • permettre aux membres de nos associations d’apporter le témoignage de ce qui est vécu dans nos communautés de fidèles et qui nourrit nos âmes ;
  • rappeler les biens spirituels que dispense la liturgie traditionnelle et la pédagogie de la foi qu’elle sous-tend, à l’occasion de chacun des thèmes du synode  ;
  • témoigner, à côté de la synodalité, de la richesse de “l’ecclésiologie catholique traditionnelle”  et de ce qu’apporte la constitution hiérarchique de l’Eglise.

Dans la plupart des diocèses, la participation au synode est ouverte à tout groupe constitué désirant apporter sa contribution. Le cadre en est balisé par 10 thèmes, qui sont autant d’occasion de nous exprimer en tant que fidèles attachés à la liturgie traditionnelle. Les dates limites de réception des contributions se situent entre mars et avril. Il n’est pas nécessaire de traiter de tous les thèmes, chaque association peut en choisir même seulement un ou deux.

Les 10 thèmes à traiter sont les suivants, éclairés par une phrase qui en resituent le sens dans lequel ils peuvent être traités :

  1. « Compagnon de route » : Comment rappeler que notre communauté de fidèles attachés à la liturgie traditionnelle fait partie intégrante de l’Eglise et ne doit pas être laissée en marge ?
  2. « L’écoute » : Comment faire pour que notre communauté de fidèles attachés à la liturgie traditionnelle soit mieux écoutée dans notre diocèse ?
  3. « Prendre la parole » : Que voulons-nous dire dans notre diocèse en tant que fidèles attachés à la liturgie traditionnelle et à la hiérarchie catholique ?
  4. « Célébration » : Quel est le sens que les fidèles de notre association donnent à leur participation à la liturgie célébrée dans notre communauté ?
  5. « Partager la responsabilité de notre mission commune » : Quelles sont les œuvres missionnaires offertes ou à offrir par notre association pour le bien des âmes au sein de notre diocèse ?
  6. « Le dialogue dans l’Eglise et la société » : Comment le dialogue au sein de notre diocèse peut-il conforter la place légitime des communautés attachées à la liturgie traditionnelle aujourd’hui ?
  7. « Œcuménisme » : Nos communautés sont-elles l’objet de la même attention qui se déploie dans l’œcuménisme ? Peuvent-elles en être acteurs pour leur part ?
  8. " Autorité et participation" : Qu’apporte l’ecclésiologie catholique traditionnelle à la réflexion sur la synodalité ?
  9. «  Discerner et décider » : Comment pouvons-nous promouvoir la participation de nos communautés à la prise de décision au sein des structures hiérarchiques ?
  10. « Se former dans la synodalité » : Quelle formation à l’ecclésiologie catholique pouvons-nous proposer au sein de notre communauté et au-delà ?

Ces quelques exemples montrent que nous avons une place à prendre pour réclamer le respect de notre spiritualité et de l’expression de notre foi. Sachons occuper le terrain, sinon il nous sera un jour reproché de n’avoir rien dit lorsqu’on nous donnait la parole.

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